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Le jardin de Clémentine
Le jardin de Clémentine
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14 mars 2006

un poète anonyme...

Un ami écrit des poèmes et ils sont beaux... selon moi, j'ai donc décidé de vous en faire partager un de temps en temps... voici le premier.

Ai-je bien vu hier une femme si belle ?
Vêtue des couleurs sombres d'une toge innocente,
Elle laissait présager tant de formes rebelles
Que sa démarche alors, la rendait indécente
Imprimant de mes yeux ma mémoire infidèle

Le bruit sec de ses pas résonnait dans mon corps
Les murmures de sa robe ruisselaient tout autour
Sa voix toute de miel répondait aux accords
De ses rires sans gènes qui défiaient les vautours
J'écoutais ses silences et j'en réclame encore

Au milieu des remugles, au milieu des sueurs
Elle dressait protectrice une aura de parfums
Les agrumes et les fleurs aux joyeuses senteurs
Caressaient doucement les épices de son sein
Quant mon nez à son tour respirait ses honneurs

D'un geste si fragile j'effleurais les embruns
Quand d'une tête détournée j'observais le sourire
Qui soufflait à son tour dans mon cou de coquin
Elle était si paisible je croyais défaillir:
Caressais-je son corps du désir de ma main

J'aurais tant savouré le sucre de sa bouche
Puis les frais alizés de sa peau caramel
Et je n'aurais quitté la douceur de sa couche
Que pour ne mieux goutter le cristal de son miel
Une langueur cuivrée sur mes lèvres qui se touchent

Ah qu'elles étaient bien loin vos frêles moralités
Et vos barrières absconses pleines de finalité
Je n'avais plus à moi que ma fébrilité
Le partage entêtant de notre intimité
Elle avait tout pour elle, tant de féminité
Et ce pouvoir étrange qu'on nomme sensualité

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